par Zoff
Zoff n’est pas mon nom. C’est juste le pseudo que je me suis donné pour me souvenir de cette part de moi-même que je sollicite lors de la rédaction de ces pensées. Des pensées pondues du jour, mais pas forcément quotidiennes et qui pourraient susciter vos commentaires ou vous donner envie de coucher sur le clavier quelques réflexions qui vous viennent à l’esprit.
La sagesse naît de la diversité.
Il est beaucoup question de retraite ces temps-ci et je n’ai pas envie d’en rajouter, sinon pour dire que voilà déjà 22 ans que je profite paisiblement de la mienne, avec assurément de plus en plus d’enthousiasme.
Allez savoir pourquoi, alors que les crises se succèdent. Mon dernier métier de formateur en entreprises y est sans doute pour quelque chose : j’était largement imprégné de la pensée « psycho-pédago-sophique » bien utile pour comprendre un peu la vie.
J’ai connu les trente glorieuses, mais aussi le chômage de masse qui s’est installé après.
J’ai changé plusieurs fois de métier, pour finalement exercer celui qui m’a apporté le plus de joie, peut-être celui pour lequel j’étais véritablement fait. Voilà qui me laisse à penser que les circonstances de la vie s’accordent avec cette expression « un mal pour un bien » que l’on entend parfois.
Mais pour en revenir à ma prise de retraite, elle n’a été qu’administrative, puisque j’ai poursuivi une activité significative bien des années au delà de la date officielle.
J’ai donc échappé au « syndrome de non-existence » habituellement observé lorsque, du jour au lendemain, celui qui était actif jusqu’à la veille, n’a subitement plus de statut, plus de place dans la vie sociale et du coup n’est plus rien.
C’est terrible de n’être plus rien. Je me souviens de cadres et directeurs d’usines installer un bureau dans leur salon avec des piles de vieux dossiers qu’ils permutaient de temps à autres en se donnant l’impression de les avoir traités.
J’ai aussi vu que les statistiques confirment que la mortalité dans les 4 ans qui suivent la prise de retraite est augmentée de près de 10 % si mes souvenirs sont bons, quel que soit le niveau de pénibilité de l’emploi précédemment occupé.
A cela s’ajoute parfois une forte impression d’ennui et d’inutilité, encore aggravée chez ceux qui ont le plus ressenti une certaine lassitude au travail avant de partir.
A un moment donné, l’humain a certes besoin de se « reposer », mais il ne cesse jamais d’avoir besoin de se sentir utile.
Voilà quelques éléments qui n’ont pas été évoqués dans le brouhaha de la polémique politicienne. Ils nous incitent pourtant à regarder ce troisième temps de la vie sous un angle différent afin d’en organiser efficacement la transition et en définir le but.
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