L’effondrement dont on parle…

par Vincent,

Tout commence par une prise de conscience qui doit s’installer progressivement : le monde occidental se trouve face à la fin d’une période d’abondance matérielle sans équivalent, une abondance fondée sur des sources temporaires d’énergie. L’utilisation immodérée de ces ressources a engendré des transformations immenses du fonctionnement global du système terre. Le climat, les écosystèmes, la vie sur terre s’en trouvent perturbés comme jamais. La course effrénée à la croissance que nous ne parvenons pas à arrêter va conduire à ce que d’aucuns décrivent comme l’effondrement. Les structures sociales, les modes de vie, le système économique, la société vont subir à leur tour (et en retour) des transformations que nous avons peine à imaginer tant elles seront brutales et radicales. Le futur ne sera pas la continuation tranquille du monde absurde que nous connaissons, absurde par le nombre des laissés pour compte, par ses impacts insoutenables sur ce qui rend la vie sur terre possible, par les guerres et les catastrophes induites par l’homme qui ont été générées. Tout va changer, non parce que nous l’aurons choisi, mais par la force des choses.

Ce constat étant fait, l’idée même de transition si on la considère comme un chemin paisible de modification de modes de vie, semble un euphémisme un peu creux, vide de sens.

Le mouvement Colibris, plus précisément son cercle d’orientation, a mis en place un groupe de réflexion sur le sujet. Un des enjeux est de penser notre action pour la période de grande turbulence qui va s’ouvrir. Penser aussi la communication autour de ce sujet, délicat, sensible, voire choquant.

L’humanité et les sociétés humaines ont déjà connu des périodes d’effondrement, partielles celles-là (la chute du mur pour le bloc de l’Est, la fin de la civilisation qui vivait à l’île de Pâques, la disparition des civilisations maya ou autres,…). Celui-ci sera global.  « Nous sommes dans l’étrange situation de vivre sur une planète où le climat et l’évolution de la composition (de l’atmosphère) sont maintenant si rapides qu’ils s’avèrent trop rapide pour que nous puissions réagir. »   Il faut se préparer à un monde qui sera radicalement différent de celui dans lequel nous avons grandi. Si on admet la réalité de ce futur, si on sort du déni consistant à croire que ce sur quoi notre société est bâti est solide, la question devient donc comment s’y préparer, puisque nous ne maîtrisons qu’une infime partie des paramètres qui pourraient l’éviter.

J’invite ceux que le sujet intéresse à creuser la question par eux-mêmes. Le chemin d’intégration de cette vérité n’est pas de tout repos. Révolte, déni, envie frénétique de « faire quelque chose »,… sont des phases de réaction que chacun pourra vivre, à son rythme, à sa main. C’est aussi un moment où il faut parler, s’exprimer, rencontrer l’autre. La devise initiale de colibris reste valable.
La voici :


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1 réflexion au sujet de « L’effondrement dont on parle… »

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