Les colibris solidaires, un moment privilégié de ma semaine…

Je vais vous parler de ma petite expérience hebdomadaire. J’habite à 25 km de ma ville natale où j’ai passé le plus clair de mon temps. Agée de plus de 80 ans, encore autonome et avec quelques deuils ….

Touchée par les situations des migrants, il m’est arrivé d’en reçevoir chez moi, et de suivre leur parcours avec d’autres personnes d’associations. Ainsi , s’est creusée une certaine sensibilité à ce sujet.

25 km, c’est une distance ….ma vieille voiture, je la partage avec deux étudiants habitant une partie de ma maison.

Je suis adhérente des colibris, cela permet de rencontrer des personnes qui cherchent, qui échangent, qui sollicitent d’aider ou d’être aidé, qui ont des initiatives.

J’ai finalement pu caser un temps de participation pour une proposition annoncée dans ce groupe de colibris. Soit un jour fixe par semaine pour distribution de nourriture.

Donc,je viens de ma ville et jusqu’à cette maison de Nancy, derrière une porte discrète sur un jardinet. Tôt le matin arrivent des chargements de nourriture en provenance de la Banque alimentaire.

Ce sont des bénévoles et leurs camionnettes… Il faut décharger et stocker dans  le jardinet. Là se trouvent des tables équipées de cartons et affichettes de noms inscrits, regroupés selon le nombre de personnes à servir : environ 135 personnes.

Puis, c’est encore un petit groupe qui arrive et va répartir cet arrivage. C’est alors une distribution valsée. Si l’un distribue le lait, l’autre puise et distribue les oranges, un autre  des légumes, un autre les paquets. Celui qui a fini aide l’autre, ou range les emballage.
Joyeuse danse ! Quelquefois on va dans la cuisine, il faut remplir des contenants. Ces énormes boites de petits pois, viennent ils d’une caserne ?
Au bout de deux à trois heures arrivent encore d’autres bénévoles, et dans ce temps de maillage, un petit moment de pose café ou autre…. Puis les cartons revisités , confortés, rééquilibrés sont embarqués par les nouveaux arrivants.
Je vais partir, mais c’est sûr les échanges continuent et ce moment m’a fait chaud au cœur.
Evelyne