« Libre » au Caméo Saint Seb. le 21 sept. 2018 à 20 h 15

Ce film sera présenté en avant-première ce vendredi 21 septembre au Caméo St. Seb. et suivi d’un débat animé par les associations concernées de Nancy ainsi que Colibris et notre groupe Colibris sans frontières.

La Roya, vallée du sud de la France, frontalière avec l’Italie. Cédric Herrou, agriculteur, y cultive ses oliviers et élève des poules. Le jour où il croise la route des réfugiés, il décide, avec d’autres habitants du coin, de les accueillir. Mais en agissant ainsi, il est considéré comme hors la loi. Michel Toesca l’a suivi durant trois ans. Ce film est l’histoire du combat de Cédric et de tant d’autres.

« Libre : beau titre, simplement évident. Il caractérise autant la personnalité de Cédric Herrou que celle de Michel Toesca lui-même. Ce dernier assume la dimension militante de son film en faisant des choses qui ne se font pas dans le documentaire, comme intervenir dans le dialogue (de sourds) improvisé entre le chef de cabinet du préfet et Cédric Herrou ; ou laisser celui-ci le filmer. Ces deux gars-là devraient être des exemples. » Politis

« Un documentaire qui cerne avec acuité les aberrations de la machine bureaucratique et force le respect par sa sincérité humaniste. » A voir à lire

La petite histoire

C’est Cédric Herrou lui-même qui est venu vers Michel Toesca pour lui soumettre l’idée de le suivre dans son combat. « J’avais commencé à tourner dès 2015, essentiellement en Italie. À cette époque, les migrants n’étaient pas encore montés dans la Roya. Ils étaient cantonnés à Vintimille, ville où je me rendais souvent, et où je les ai croisés pour la première fois. J’étais bien sûr au courant de ce qui se passait en Grèce, et à Lampedusa, mais il n’y avait alors aucune médiatisation de ce qui se passait dans cette partie de l’Italie. Cela m’a intrigué. Comme je me balade souvent avec ma caméra, que j’aime observer le monde, j’ai commencé à filmer ce qui se passait sur place. J’ai passé beaucoup de temps avec les migrants de Vintimille. J’ai réalisé beaucoup d’interviews. Je les ai suivis dans les tunnels, dans leurs pérégrinations. Puis j’ai tourné avec des associations italiennes. Il faut se rappeler qu’au début, personne ne savait vraiment ce qui était légal ou illégal. Du coup chacun agissait seul, de son côté. Comme je circulais beaucoup, j’ai commencé à faire le lien entre ces différentes initiatives. C’est à ce moment là que Cédric m’a dit que lui aussi aidait et hébergeait des exilés. À cette époque, il n’était pas du tout médiatisé et j’ai commencé à le suivre. »

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