La pensée du jour,

par Zoff,

Café philo ? Quête de sens ?…

J’ai juste envie d’écrire ici, la pensée du moment. Une pensée que j’ai retenue d’une lecture inspirante, ou qui vole dans l’air du temps et que j’ai captée sans même retenir ni son auteur ni son origine. Une pensée prise comme un évènement particulier, léger ou profond, fugitif ou qui obsède un long moment, au point, parfois de laisser une trace.   

Notez que je ne partage pas ces pensées pour changer celles de qui que ce soit, je le fais pour que ceux qui pensent comme moi, réalisent qu’ils ne sont pas seuls, et me le disent…

Parce que ce qui est important dans une pensée, c’est qu’elle pose toujours une ou plusieurs questions. Si elle n’en posait pas, on n’aurait aucune raison de s’y arrêter. Mais si elle pose question, alors il faut y répondre, sans doute d’abord chacun pour soi.

Je crois pourtant que ce serait génial d’ouvrir le débat. Cela me permettrait de ne pas me sentir seul si vous qui me lisez, vous donniez en « commentaire » et en toute simplicité votre avis pour enrichir le partage.

Aujourd’hui, ce sont mes oreilles qui m’ont inspiré la « pensée du jour », non à cause de ce que j’ai entendu, mais pour ce que j’ai parfois du mal à entendre.
Des oreilles, qui ont déjà pas mal d’heures de vol et qui, à en croire ma femme, pourraient être avantageusement secondées par ces prothèses performantes, actuellement disponibles, de surcroit sans reste à charge.

J’ai donc pris rendez-vous chez le spécialiste de l’audition, qui m’a rassuré, mesures à l’appui,  sur la qualité encore très satisfaisante de mes « écouteurs » naturels, en m’encourageant à en profiter encore longtemps.
A priori, on pourrait penser que le médecin était plus attentif aux comptes de la sécu que de mon confort auditif, mais il ajoutait que plus on fait l’effort pour entendre, plus l’organe se maintenait en bon état.

Étonnant ! Non ?

Cela m’a également fait penser à ma vieille tante, en Ephad, que l’on « obligeait » à marcher alors que ses jambes avaient tant de mal à la porter. Sur le coup, j’en étais consterné au point de m’en plaindre à la direction qui m’a fait comprendre que ce n’était ni pour la martyriser, ni même pour montrer que l’on prenait soin d’elle, mais juste pour la maintenir en vie.

Étonnant ! là encore…

Deux exemples « simples et évidents », mais qui laissent à réfléchir sur les situations contrintuitives et les jugements pré-analytiques qui vont avec, qui remplissent notre quotidien. Tant de choses nous échappent…

Mais un raisonnement plus subtile s’invite à notre réflexion.

En effet, nous avons l’habitude de décréter des interdits, des obligations, ou des lois, lorsqu’une certaine discipline s’impose pour le bien commun : interdit de fumer dans un lieu public, interdit de cracher, obligation vaccinale… Plus généralement, des d’interdits, obligations, ou lois (et contrôles), qui sont censés faciliter la vie en commun… au point que lorsqu’il n’y a pas de règle, tout semble autorisé.

Ce sont, en quelque sorte, des normes qui nous tiennent lieu de conscience. Du coup, notre nature n’est plus habituée à suivre son « naturel » ou son « humanité » et, lorsque l’interdit ou l’obligation n’est pas proclamée, on s’autorise…

Ainsi, le devoir de « respect de l’autre », qui n’est affirmé qu’implicitement, devient une libéralité qui ne dérange plus personne, sinon ceux qui en sont victimes.

Oui, c’est bien à force d’y mettre des lois, que l’homme perd le sens du bien et du mal, de ce qui se fait et de ce qui ne se fait pas. Le muscle de la conscience s’atrophie et son usage disparaît, comme disparaissent la capacité d’attention des oreilles appareillées et la fonctionnalité des muscles pour marcher.

La vraie question qui se pose, concerne la nature profonde de l’homme. On peut admettre avec J.J. Rousseau qu’il est naturellement bon et lui laisser la liberté de sa propre conscience, ou à l’inverse, considérer que sa tendance naturelle doit être « contrôlée » pour espérer une intégration sociale satisfaisante.

Pour ma part, je crains que les privations de liberté de ces « contrôles » n’engendrent des stratégies de contournement, que nous observons journellement.

Voilà du « grain à moudre » pour une autre « pensée du jour »


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